Les cadastres gallo-romains d'Orange


 
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PREAMBULE

      L'étude des cadastres antiques, à défaut de ramener un matériel archéologique important, fait parcourir des régions dont l'empreinte de nos lointains ancêtres gallo-romains transparaît ici et là. Des routes, des chemins, des fossés qu'ils ont construits sont encore utilisés de nos jours sans que l'on s'en rende compte. Des bornes aussi subsistent. Elles sont connues depuis longtemps ou découvertes depuis peu ou restent à découvrir. Ce qui interpelle le plus est l'étendue et la perfection du tracé de ces cartes administratives ainsi que les moyens d'arpentage mis en œuvre à l'époque pour l'obtention de tels résultats. Pour s'assurer de la justesse de ces travaux antiques, une confrontation de ces cartes cadastrales avec les cartes géographiques d'aujourd'hui et des photographies aériennes apporte des éléments de vérification fondamentaux. Ils vont êtres présentés dans ces lignes après avoir indiqué les principales règles de constructions des cadastres gallo-romains.

LA DECOUVERTE DES CADASTRES

      Des plaques de marbres antiques dont la signification n'était pas élucidée avaient été trouvées dans le théâtre d'Orange. Des particuliers en possédaient quelques autres. Certaines parviennent à des savants allemands qui les décryptent comme faisant partie d'un grand plan cadastral gallo-romain. En 1949, une banque entreprend de creuser le sous-sol de son bâtiment pour faire une chambre forte. Une multitude de plaques de marbre sont déterrées. Le chanoine J. Sautel aidé de l'historien André Piganiol entreprend un travail gigantesque, la reconstitution de ce grand plan cadastral qui, en fait, en comporte trois de grande ampleur couvrant une importante surface de la colonie d'Arausio, la ville d'Orange aujourd'hui. Le plus grand des trois cadastres a, en effet, une superficie de 836 km2. Nous sommes devant un puzzle géant, sans modèle et dont la plus grande partie des pièces est manquante. Seules 416 pièces ont été retrouvées. Dire qu'il n'y a pas de modèle est excessif car le modèle, c'est la réalité du terrain sur lequel ces cadastres se trouvent. La réalité, certes, mais la réalité à l'époque gallo-romaine. En effet, les changements sont nombreux et importants, comme l'ont été les déplacements du lit du Rhône et les modifications apportées par l'urbanisation. Un travail difficile, pouvant être ressenti parfois comme fastidieux, mais tellement riche sur le plan épigraphique, historique ou encore géographique va être produit par ces deux hommes. Par l'analyse de l'épaisseur des morceaux de marbre, la nature du marbre et les inscriptions gravées qu'ils corrèlent aux informations sur le terrain, ils associent les plaques à chacun des trois cadastres, dénommés pour la circonstance A, B et C, et les positionnent sur leur grille régulière. La somme de travail produite est compilée dans le livre de référence d'André Piganiol qui laisse cependant la porte ouverte à de nouvelles investigations et précisions. L'analyse d'un tel problème combine les domaines juridique, archéologique, historique, géographique, hydrographique ainsi que les techniques d'arpentage et d'astronomie. C'est sur ces deux derniers points que nous tentons de compléter les travaux sur le sujet.

Carte 1 : placement des marbres au voisinage du locus du cadastre B près de Lapalud
Carte 1 : placement des marbres au voisinage du locus du cadastre B près de Lapalud

LES REGLES GENERALES DE CONSTRUCTION

      Les cadastres gallo-romains servent à cartographier les terres à des fins militaires, mais permettent aussi de les attribuer et de déterminer l'impôt. Un cadastre est bâti autour de deux axes rectilignes orthogonaux orientés. Le decumanus maximus est sensiblement est-ouest. Le kardo maximus coupe ce dernier en formant un angle droit en un lieu appelé locus gromae. Quatre quadrants sont ainsi obtenus. Des lignes parallèles à ces deux axes principaux, appelées respectivement decumanus et kardo, délimitent alors des carrés ou, dans certains cas, des rectangles. En général, la distance séparant ces lignes parallèles est à peu près de 707 mètres. Les carrés ainsi obtenus, appelés centuries par les Romains, ont une surface d'environ 50 hectares. Cette valeur ronde est étonnante, mais elle provient de la longueur du pied romain avec le jeu des unités romaines comme nous allons le voir. En effet, le pied romain vaut environ 29,5 cm. L'unité qui en découle est l'actus qui fait 120 pieds, soit 35,4 m et enfin le côté d'une centurie, appelé par abus de langage centurie, fait 20 actus soit 708 m. Sur les cadastres d'Orange nous trouvons que la centurie est très proche de 707 m ce qui mettrait le pied romain à 29,458 cm. La zone à droite du decumanus maximus est appelée dextra decumanus notée DD et celle de gauche sinistra decumanus notée SD. En regardant selon l'orientation du decumanus maximus la zone au-delà du kardo maximus est appelée ultra kardinem notée VK et la zone en deçà est appelée citra kardinem notée CK. Sur les marbres, chaque zone élémentaire délimitée par deux lignes décumanes successives et deux lignes cardines successives est repérée par sa position par rapport aux axes principaux. Par exemple, la centurie référencée DDIV VKIII est à la quatrième position à droite du decumanus maximus et à la troisième au-delà du kardo maximus. Sur le cadastre B d'Orange, elle est située au nord de Lapalud, comme le montre la carte 1. Le tracé des axes perpendiculaires était aisément obtenu avec une groma romaine dont des informations de plusieurs sources sont parvenues jusqu'à nos jours. C'est d'ailleurs elle qui a donné son nom au lieu de l'intersection du decumanus maximus et du kardo maximus. Elle est constituée d'une croix formée de deux branches perpendiculaires et supportée en son milieu par un bras horizontal en porte-à-faux relié à un pied vertical comme le montre la groma moderne sur la photo 2. Elle a été réalisée par notre l'équipe pour des exercices d'arpentage. La croix est libre de tourner dans un plan horizontal sur un axe en son point de fixation au bras. Des fils à plomb sont accrochés aux extrémités de la croix ainsi qu'en son milieu pour avoir une connaissance parfaite de la localisation de la groma au sol. Les alignements se font en sorte que les 2 fils à plomb aux extrémités d'une branche de la croix soient confondus dans la direction visée. Les longueurs étaient déterminées en arpentant le terrain avec des perches.

Photo 2 : groma moderne réalisée pour des exercices d'arpentage
Photo 2 : groma moderne réalisée pour des exercices d'arpentage

UNE REGLE COMPLEMENTAIRE DE CONSTRUCTION

      Nos travaux ont contribué à mettre en avant une règle complémentaire de construction qui régit l'orientation globale des cadastres. En effet, il est remarquable de constater que les angles que forment les axes de la grande majorité des cadastres romains par rapport au nord géographique appartiennent à une famille d'angles relativement restreinte. En voici quelques-uns : 0°, 5,7°, 11,3°, 16,7°, ..., 30,9°,.... De prime abord leurs valeurs n'ont rien de remarquable. En y regardant de plus près on se rend compte que ces angles, définis sur un triangle rectangle, donnent des rapports simples entre les côtés de l'angle droit faisant intervenir les nombres entiers 5 ou 10. On imagine que les visées étaient basées sur des dépointages obtenus sur une équerre dont les graduations allaient alors jusqu'à 5 ou 10. L'équerre devait posséder un axe de référence dirigé selon le méridien du lieu (linea meridianem) vers le nord, à partir duquel les dépointages étaient réalisés. Le traité d'arpentage de Gemma Frisius, écrit au XVIe siècle, montre des équerres permettant de telles visées. Le méridien du lieu devait être obtenu avec un gnomon par la technique de la sixième heure, bien connue des anciens, comme le propose Hygin Gromatique. Elle consiste à repérer la position de l'ombre portée par un piquet vertical, le gnomon, autour de midi. Quand l'ombre portée est la plus petite, il est midi en heure solaire. La direction du nord est alors trouvée. Elle est dans l'axe de l'ombre du gnomon à ce moment, mais sa précision est faible. Pour l'améliorer, un cercle centré sur le gnomon est tracé et l'on repère l'endroit où l'extrémité de l'ombre qu'il porte touche le cercle le matin puis l'après-midi. On établit alors une base reliant ces deux points. La perpendiculaire à cette base donne avec une grande précision la direction du nord géographique. Pour une équerre possédant 10 graduations selon l'axe méridien, un décalage de visée d'une graduation vers l'Est sur la branche perpendiculaire engendre un angle d'azimut dont la tangente, le rapport des longueurs des côtés de l'angle droit, vaut un dixième soit 5,71°, comme le montre la figure suivante.

Figure 3 : visée avec un ratio mundi de 1/10
Figure 3 : visée avec un ratio mundi de 1/10

      Cet angle est le premier de la liste. Les angles d'azimut, ainsi obtenus, définis par des rapports, étaient appelés par les anciens, ratio mundi, rapport au monde, ou encore ratio caeli, rapport au ciel. Sur la plupart des cadastres, les angles définis par un ratio mundi se vérifient au dixième de degré près. On peut donc supposer que cette technique, utilisée au XVIe siècle, l'était déjà par les Romains. Une telle opération ne devait être exécutée qu'au locus gromae et en quelques points éloignés pour assurer un recalage réduisant les erreurs résiduelles d'alignement.

Photo 4 : le cadastre B exposé au musée d'Orange
Photo 4 : le cadastre B exposé au musée d'Orange

LES 3 CADASTRES D'ORANGE

      Les cadastres de la colonie d'Orange ont été réalisés en 77 après J.-C. sur l'ordre de l'empereur Vespasien. Leurs représentations en marbre étaient disposées dans le tabularium de la ville d'Orange, un bâtiment réservé aux archives. Aujourd'hui, les plaques de marbre qui nous sont parvenues sont présentées au musée d'Orange sur 3 murs où le quadrillage régulier des cadastres est dessiné sur le plâtre (photo 4). Ils sont à la vue du visiteur comme ils pouvaient l'être à l'époque romaine. On est étonné par la dimension de ces cartes. La plus grande, celle du cadastre B, mesure 7,56 m de large sur 5,90 m de haut. Leur échelle est de l'ordre de 1/6000ème. Reste le problème de leur localisation sur le terrain.

LE CADASTRE B

      La localisation du cadastre B n'est pas critique. On ne discute que d'une différence d'environ 130 m vers l'est sur la position du locus gromae le long du decumanus maximus par rapport aux travaux d'André Piganiol. Selon nos derniers travaux, ses principales caractéristiques sont :
      - orientation : ratio 1/10 soit 5,71° Est,
      - centurie : 20 x 20 actus,
      - locus gromae : près de la «ferme Durand» à l'est de Lapalud (photo 5).
      - le decumanus maximus est orienté est- ouest ;
      - le kardo maximus est orienté nord-sud.
 
      Malgré le positionnement peu contestable du cadastre B, une superposition des marbres avec une carte d'aujourd'hui ne révèle pas de coïncidences marquées au premier coup d'œil. Il est vrai que les éléments géographiques n'aident que pour une partie du problème et que les études épigraphiques en constituent un aspect non moins important. Malgré tout, un affluent du Rhône, la Berre, dont le cours ne peut s'écarter de la vallée étroite dans laquelle la rivière s'écoule donne une information très sûre. En effet, son cours est riche en plaques de marbres et chaque coude représenté à sa correspondance sur la carte 6 au 1/25000. La Berre débouche dans la large vallée du Rhône à Logis-de-Berre par un goulot étroit en parfait accord avec le cadastre. Son cours présente alors fort logiquement sur les marbres de nombreux méandres que l'on ne peut voir sur une carte récente à cause du creusement du canal de Donzère-Mondragon pour la centrale nucléaire du Tricastin.

Photo 5 : la vallée du Rhône au voisinage du locus gromae du cadastre B vue de la colline de Barry
Photo 5 : la vallée du Rhône au voisinage du locus gromae du cadastre B vue de la colline de Barry

      Ce changement récent ne doit pas faire oublier les variations du lit du Rhône pendant les 2000 ans qui nous séparent de la réalisation de ces cadastres. Dans la partie sud du cadastre B, les cours du Rhône et de l'Ardèche ne coïncident guère avec les marbres et les hypothèses en pointillés d'André Piganiol sont contestables. En revanche, ces mêmes marbres ne sont pas en désaccord avec les possibilités d'écoulement des eaux qu'autorise le relief. Les routes sont aussi d'une très grande importance. Le locus gromae se trouve au niveau d'une ferme, la ferme Durand, qui est longée par la départementale D8 qui emprunte une partie du decumanus maximus (carte 1). Du kardo maximus reste une route passant à Pont de Coucaou d'où part une autre route perpendiculaire, un decumanus délimitant ainsi une centurie. En remontant le kardo maximus, au nord, apparaît sur les marbres le tracé de la via Agrippa qui est très proche de la D26 (carte 6). Autre élément marquant, une voie ferrée prend le tracé exact du 3ème kardo au nord de Lapalud.

Carte 6 : le cours de la Berre et la via Agrippa sur le cadastre B
Carte 6 : le cours de la Berre et la via Agrippa sur le cadastre B

LE CADASTRE A

      Pour le cadastre A, André Piganiol convenait que la localisation qu'il donnait était hypothétique. Après analyse des différents travaux sur le sujet et avec nos propres recherches, nous avons conclu que le fragment 7, près du locus gromae de ce cadastre qui représente une île entourée de deux voies importantes coïncide avec le Rhône entre Tarascon et Beaucaire au niveau de l'île de la Barthelasse. La carte 7 est éloquente. Cette localisation est renforcée par la présence sur le fleuve de la centurie SDIII VKI allouée aux Ernaginenses, des passeurs qui assuraient le franchissement du Rhône en l'absence de pont. Le texte visible est « ERNAG ». C'est ici que les viae Domitia et Aurelia réalisaient leur jonction. De plus, ce cadastre était déjà connu comme étant rattaché à Nîmes sous le nom de Nîmes A. Pour l'occasion nous l'avons appelé Orange-Nîmes A. Les centuries sont rectangulaires dans un rapport 2. Ses principales caractéristiques sont :
      - orientation : ratio -3/5 soit 30,96° ouest,
      - centurie : 20 x 40 actus,
      - locus gromae au lieu dit «les Radoubs».
      - le decumanus maximus est orienté ouest- est ;
      - le kardo maximus est orienté sud-nord.
 
      Le tracé des routes prés du locus gromae du cadastre A passe de manière remarquable sur son carroyage comme le montre la carte 8. La route reliant Arles à Avignon via Saint Gabriel, l'actuelle N570, passe parfaitement dans la diagonale des centuries. La via Aurelia ou un chemin parallèle, la D970 en provenance du sud-est, arrive à Tarascon en suivant un kardo. Cette même départementale quitte Tarascon en direction de Graveson en suivant un decumanus. A l'extrémité ouest du decumanus maximus une borne a été découverte au mas Cougourlier avec des ligne gravées en relation étroite, semble-t-il, avec les axes du cadastre.

Carte 7 : installation du fragment 7 du cadastre A entre Beaucaire et Tarascon
Carte 7 : installation du fragment 7 du cadastre A entre Beaucaire et Tarascon

 
Carte 8 : les routes au voisinage du locus du cadastre A
Carte 8 : les routes au voisinage du locus du cadastre A

LE CADASTRE C

      Le cadastre C est le plus difficile. Il ne possède que 38 fragments de marbre. Sur une plaque figurent les insulae Furianae. En faisant coïncider ces îles avec celle d'Oiselet et une autre île de la Barthelasse au niveau d'Avignon (carte 9) une bonne solution apparaît avec le ratio mundi de -1/5. Les fragments de marbre autour de l'île d'Oiselet montrent une excellente concordance avec le Rhône ainsi qu'un très bon accord de l'autre côté de l'île avec un canal qui d'ailleurs serait la fossa Augusta. Le locus gromae se trouve alors près de Pernes-les-Fontaines. À son voisinage apparaît un long chemin parfaitement orienté, le chemin de Patris, ainsi qu'un autre chemin qui lui est perpendiculaire. Ils doivent au moins matérialiser des limites de centuries, mais le chemin de Patris pourrait aussi prendre le statut de decumanus maximus. Lorsqu'on y regarde avec plus d'attention, à partir d'une photographie aérienne, de nombreux éléments du paysage dirigés selon les axes supposés de ce cadastre se révèlent comme le montre les traits blancs sur la photographie aérienne 10. On note aussi que des chemins conduisant à des fermes isolées sont parfaitement dans les axes supposés du cadastre. Tout cela renforce sa localisation. Il couvre la région de Carpentras d'où le nom d'Orange-Carpentras C que nous lui avons donné. Ses principales caractéristiques sont :
      - orientation : ratio -1/5 soit 11,31° ouest,
      - centurie : 20 x 20 actus,
      - locus gromae : à l'extrémité Est du chemin de Patris ;
      - le decumanus maximus est orienté est- ouest ;
      - le kardo maximus est orienté nord-sud.

Carte 9 : le placement des marbres des îles Furianae
Carte 9 : le placement des marbres des îles Furianae

 
Photo aérienne 10 : éléments de paysage selon l'orientation supposée du cadastre C
Photo aérienne 10 : éléments de paysage selon l'orientation supposée du cadastre C

UN POSITIONNEMENT REMARQUABLE

      Intéressons nous aux cadastres A et B. Une constatation étonnante saute aux yeux. Le locus gromae du cadastre A est parfaitement dans l'axe du kardo maximus du cadastre B. Plus encore, la distance qui sépare les deux locus gromae fait exactement 80 centuries. Il est bien peu probable que cela soit un pur hasard. De plus, ces deux cadastres sont localisés à des endroits parfaitement admis aujourd'hui par la communauté des «cadastreux», d'autant que le cadastre A d'Orange est placé sur le cadastre A de Nîmes connu depuis longtemps. Encore plus remarquable, le locus gromae du cadastre C se situe sur la médiatrice du segment AB obtenu précédemment à une distance égale à la moitié de la distance AB, soit 40 centuries. Ces cadastres sont donc situés sur une géométrie à base de carrés là encore. Il en découle que les cadastres étaient implantés sur un cadastre primaire à grande échelle, une prouesse à l'époque ! La carte 11 en donne l'illustration.

Carte 11 : les 3 cadastres d'Orange et leur positionnement relatif
Carte 11 : les 3 cadastres d'Orange et leur positionnement relatif

« PAS SI FOUS, CES ROMAINS ! »

      On peut conclure que les Romains pratiquaient le concept de triangulation à grande échelle que l'on pensait n'avoir vu le jour qu'au XVIe siècle avec Gemma Frisius. Nous pensons fermement que les Romains en sont les concepteurs et que leur savoir a été transmis au cours des siècles. Cette technique aurait pu s'étendre au-delà des 3 cadastres d'Orange comme le montre la carte 12 et pourquoi pas se reproduire le long de la Méditerranée pour couvrir la Narbonnaise. Les Romains n'auraient pas autant régressé sur le plan des idées scientifiques et techniques par rapport à la civilisation grecque comme on est souvent tenté de le croire. « Pas si fous, ces Romains ! »

Carte 12 : un cadastre primaire à grande échelle
Carte 12 : un cadastre primaire à grande échelle


 
Le Jardin Des Antiques : n° 36 Avril 2004
Edité par les Amis Du Musée Saint-Raymond
par Luc Lapierre, Lionel R. Decramer, Richard Hilton et Alain Plas

Les auteurs sont membres de la section Archéologie de l'Association Sportive et Culturelle du Centre National d'Études Spatiales (CNES) à Toulouse.

Bibliographie

L.R. Decramer, R. Hilton, L. Lapierre, A. Plas, La grande carte de la colonie d'Orange, Autour des Libri Coloniarum, Colloque, Besançon 16-18 octobre 2003. (À paraître)
L.R. Decramer, R. Hilton, L. Lapierre, A. Plas, Le cadastre romain d'Orange, Archéologia, N° 404, octobre 2003.
Bernard Labatut, Voyage du 13 au 16 mai 1999, urbanisme romain en Gaule Narbonnaise, Le Jardin des Antiques, N° 27, décembre 1999.
Piganiol A. Les documents cadastraux de la colonie romaine d'Orange, XVIe supplément à Gallia 1962.
Dilke O. W., Les arpenteurs de la Rome antique, Edition APDCA, 1995
L.R. Decramer, R. Hilton, A. Plas, Les centuriations et l'orientation solaire. De la Tunisie à la Narbonnaise, Revue Archéologique de Narbonnaise. (À paraître)